Épiciers et Vinaigriers

contre

Limonadiers

(1692-1776)

L’apparition de nouveaux produits sur le marché urbain, comme l’eau-de-vie à Paris au début du XVIIe siècle, pose immédiatement le problème de son insertion dans tel ou tel privilège. Plusieurs corporations entrent en lice et réclament pour elles ce produit, ses dérivés (liqueurs, fruits confits, puis bientôt le café, le chocolat), au nom de pratiques antérieures comme la distillation, mais aussi au nom de l’apparition de nouveaux lieux de consommation comme le « café ». Le partage qui en est fait par les autorités royales montre toutefois qu’il n’est pas d’exclusivité possible, et que les privilèges des corporations portent très souvent sur des produits partagés (entre gros et détail, entre importation et fabrication).

En outre, un conflit comme celui de l’eau-de-vie révèle un aspect commun à nombre d’autres conflits entre métiers : celui du conflit de juridictions. Plusieurs tribunaux s’engagent dans une compétition acharnée en vue d’administrer ce nouveau champ économique (Parlement, Conseil du roi, Cour des monnaies...). De même, afin d’assurer un maximum de flux vers la capitale, des zones régionales d’approvisionnement participent au débat (ici le Languedoc). Les corporations parisiennes sont nécessairement contraintes, dans leurs litiges, par les conditions et opportunités imposées par les fournisseurs provinciaux.

Vinaigriers

Épiciers

contre

contre

Limonadiers

Limonadiers

(1692-1695)

(1705-1776)

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